Kaokoveld
13.11.2011
Nous suivons la vallée de l'Hoanib. Dans le lit à sec de la rivière, d'énormes faidherbia couverts de gousses tarabiscotées attirent tous les animaux : éléphants, girafes, oryx, steenboks, babouins. Pour attraper les gousses les plus hautes, un éléphant nous fait un véritable numéro de cirque.
Nous montons sur le plateau pour gagner la vallée suivante par une piste en tôle ondulée assez pénible dans un paysage minéral.
Le Toyota d'Albert perd son réservoir supplémentaire. Première séance de bricolage pour le sangler.
Nous descendons dans la vallée de l'Hoarusib où l'eau est encore abondante. Nous roulons souvent dans la rivière dans une profonde gorge aux rochers roussâtres. Soudain un gros éléphant qui mange les roseaux, nous barre la route. Les éléphants de cette vallée sont réputés pour leur agressivité et nous hésitons à passer près de lui. Quand nous le dépassons, il lance un grand barrissement qui retentit dans la gorge. Bivouac dans une petite vallée adjacente.
14.11.2011
Nous continuons à rouler dans l'eau vers Purros. De nombreux oiseaux attendent notre passage pour se nourrir dans la vase que nous remuons.
Purros est un village perdu au milieu de nulle part. Quelques maisons rectangulaires en boue séchée, en branchage ou en tôle, une épicerie vide, des montagnes de bouteilles de bière et une antenne pour le téléphone. Les habitants habillés à l'occidentale sauf quelques femmes herero ont l'air désoeuvrés.
Nous reprenons la vallée en sens inverse pour remonter sur le plateau désertique où nous pique-niquons à l'ombre des bâches dans un lieu que nous baptisons "nowhere".
Nous suivons la vallée de la Khumib, bien moins jolie que les précédentes. Nous croisons une jeune femme himba avec son bébé près d'un puits d'eau croupie où deux hommes gardent quelques ânes. Elle nous demande de lui soigner les yeux.
15.11.2011
Nous nous réveillons entourés par les zèbres et les girafes, au son des outardes qui paradent.
Nous sortons de la vallée pour parcourir une longue plaine blonde où les animaux abondent.
Les petits villages himba se succèdent : huttes rondes de branchages recouvertes de boue et un enclos de poteaux de mopane pour le bétail. D'immenses troupeaux de bovins aux longues cornes et de chèvres ont ravagé la végétation. Plus loin un hôpital neuf et des écoles accueillent cette population dispersée.
Longue route vers Opuwo à travers les montagnes à la végétation desséchée sauf les mopanes. Dans une côte, la camionnette du gérant du supermarché d'Opuwo qui ravitaille les écoles est immobilisée par le sable. Nous le tirons d'affaire rapidement.
A Opuwo, nous nous installons au camping du Country Hotel. Nous entendons à la VHF Jean-Michel et Jean-François qui reviennent du Botswana. Ils s'empressent de nous rejoindre pour diner avec nous au lodge avec vue panaoramique sur les montagnes.